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Les catégories d’armes et la législation en France


Tout ce que vous devez savoir :


En France, la possession, l’acquisition et l’utilisation des armes sont strictement encadrées par la loi. Que vous soyez chasseur, tireur sportif ou simplement curieux, il est essentiel de comprendre la classification des armes et les obligations légales qui en découlent. Dans cet article, nous détaillons les différentes catégories d’armes en France et les principales règles qui s’y appliquent, pour vous aider à rester en conformité avec la législation.


Comprendre la classification des armes en France

La législation française distingue quatre grandes catégories d’armes : A, B, C et D. Cette classification repose sur le niveau de dangerosité, la puissance et l’usage potentiel de chaque arme.

CatégorieDescription généraleRégime juridique principal
AArmes et matériels de guerre, armes à feu particulièrement dangereusesInterdiction sauf dérogation exceptionnelle
BArmes soumises à autorisation (pistolets, revolvers, certains fusils semi-automatiques, etc.)Autorisation préfectorale obligatoire
CArmes soumises à déclaration (fusils de chasse, carabines, armes longues de faible puissance)Déclaration en préfecture
DArmes en vente libre sous conditions (armes anciennes, bombes lacrymogènes, matraques, etc.)Acquisition libre pour les majeurs, mais port et transport réglementés


Catégorie A : armes interdites, matériels de guerre


Quelles armes sont concernées ?

  • Armes à feu automatiques, armes camouflées, armes à feu de poing à grande capacité, armes à feu d’épaule à très grande capacité, matériels de guerre (canons, lance-roquettes, grenades, etc.).
  • Sous-catégorie A1 : armes à feu particulièrement dangereuses (ex. : pistolet mitrailleur, fusil d’assaut, armes camouflées).
  • Sous-catégorie A2 : matériels de guerre et équipements militaires (blindés, munitions de guerre, protections contre gaz de combat).


Régime juridique


Interdiction totale d’acquisition et de détention pour les particuliers, sauf dérogation exceptionnelle (ex. : professionnels de la sécurité, collectionneurs agréés).


Catégorie B : armes soumises à autorisation


Quelles armes sont concernées ?

  • Armes de poing (pistolets, revolvers).
  • Armes d’épaule semi-automatiques de plus de trois coups, armes à canon rayé de certains calibres, armes à usage sportif spécifiques.


Conditions d’acquisition et de détention

  • Autorisation préfectorale obligatoire : il faut justifier d’un motif légitime (tir sportif, risque professionnel), être majeur, fournir un certificat médical, ne pas être inscrit au FINIADA (fichier des interdits d’armes), et avoir un casier judiciaire vierge[5][6][4].
  • Durée de validité : l’autorisation est temporaire et doit être renouvelée régulièrement.


Catégorie C : armes soumises à déclaration


Quelles armes sont concernées ?

  • Armes longues utilisées pour la chasse ou le tir sportif (fusils de chasse à un coup, carabines à verrou, certaines armes à canon lisse ou rayé de faible capacité).
  • Certaines armes de défense, comme le flash-ball ou les pistolets d’alarme, sont aussi classées en catégorie C depuis juillet 2024.


Conditions d’acquisition et de détention

  • Déclaration obligatoire en préfecture après l’achat chez un armurier agréé.
  • Justificatifs : permis de chasse en cours de validité ou licence de tir sportif, certificat médical, pièce d’identité.
  • Compte SIA : depuis 2024, il est obligatoire de créer un compte SIA (Système d’Information sur les Armes) pour acheter ou détenir une arme de catégorie C.


Catégorie D : armes en vente libre, mais port réglementé


Quelles armes sont concernées ?

  • Armes de défense (bombes lacrymogènes, matraques télescopiques, poings électriques, cannes épées, poings américains, pistolets à balles de caoutchouc).
  • Armes blanches (couteaux-poignards, matraques, armes anciennes ou de collection).
  • Armes à feu très anciennes (avant 1900) ou répliques non fonctionnelles.


Conditions d’acquisition et de détention

  • Achat libre pour les majeurs sur présentation d’une pièce d’identité.
  • Port et transport interdits sans motif légitime (ex. : activité professionnelle, transport vers un lieu de pratique sportive).
  • Sanctions en cas de port ou transport sans motif légitime : amende pouvant aller jusqu’à 15 000 € et un an d’emprisonnement.


Les sanctions en cas de non-respect de la loi

La législation française prévoit des sanctions sévères en cas de détention, port ou transport illégal d’armes :

  • Catégories A ou B : jusqu’à 100 000 € d’amende et 7 ans d’emprisonnement.
  • Catégorie C : jusqu’à 30 000 € d’amende et 2 ans d’emprisonnement.
  • Catégorie D : jusqu’à 15 000 € d’amende et 1 an d’emprisonnement.

Accessoires autorisés sans modification de la catégorie de l’arme

accessoires autorisés arme
  • Poignées polymères, crosses fixes, télescopiques ou pliantes : Ces éléments sont considérés comme des accessoires non classés et leur changement de taille ou de couleur ne nécessite aucune autorisation.
  • Modérateurs de son (silencieux) : Autorisés s’ils ne modifient pas la catégorie de l’arme. Par exemple, un modérateur sur une carabine .22 LR (catégorie C) ne nécessite pas d’autorisation, mais sur un AR15 en .223 (catégorie B) il en faut une.
  • Chargeurs supplémentaires : Leur acquisition est autorisée selon la catégorie de l’arme, notamment pour les armes de catégorie C avec récépissé de déclaration.
  • Bipieds, verrous de pontet, carénages, lampes tactiques (montage Picatinny)holsters, bretelles, coffrets de présentation, coffres-forts : Ces accessoires sont libres et ne modifient pas la nature de l’arme.
  • Collimateurs à point rouge ou vert, lunettes de visée et dispositifs optiques réglementaires : Autorisés tant qu’ils respectent les modèles homologués et ne modifient pas la catégorie de l’arme.
  • Douilles amortisseur, speed-loaders, plaquettes de crosse standard : Considérés comme accessoires libres.

Accessoires interdits ou soumis à autorisation

  • Les modifications qui transforment l’arme en une autre catégorie (exemple : ajout d’une crosse longue sur un pistolet qui le transforme en carabine semi-automatique) sont interdites sans autorisation.
  • Les matériels de visée nocturne ou dispositifs non homologués sont soumis à réglementation spécifique et souvent interdits.
  • Toute pièce essentielle à l’arme (canon, culasse, mobile de culasse, barillet, etc.) ne peut être modifiée ou remplacée que par un armurier agréé.

Stockage sécurisé des armes et munitions

stockage sécurisé des armes et munitions

Obligations et bonnes pratiques en France

La législation française impose à tout propriétaire d’armes à feu une obligation stricte de stockage sécurisé. L’objectif est d’empêcher tout accès ou usage par des personnes non autorisées, notamment les mineurs, visiteurs ou cambrioleurs. Voici ce que vous devez absolument savoir pour être en conformité et garantir la sécurité de votre foyer.

Que dit la loi sur le stockage des armes et munitions ?

Article R314-3 du Code de la sécurité intérieure :
Tout détenteur d’armes, de leurs éléments essentiels et de munitions doit prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher leur perte ou leur vol et éviter qu’elles ne soient accessibles à des tiers non autorisés.

Exigences selon la catégorie de l’arme

  • Catégorie B (armes soumises à autorisation) :
    • Obligation de stockage dans un coffre-fort ou une armoire forte spécialement conçue pour les armes.
    • Les munitions doivent être stockées séparément, dans un compartiment fermé à clé à l’intérieur du coffre ou dans un autre coffre sécurisé.
  • Catégorie C (armes soumises à déclaration) :
    • Obligation de stockage dans une armoire forte, un coffre-fort, ou un dispositif empêchant l’enlèvement de l’arme (ex : câble ou chaîne sécurisée fixée à un point d’ancrage).
    • Les munitions doivent être séparées des armes, dans un contenant fermé à clé.
  • Catégorie D (armes en vente libre sous conditions) :
    • Stockage dans un endroit sécurisé, hors de portée des enfants et personnes non autorisées.
    • Pas d’obligation de coffre, mais la prudence reste de mise.

Bonnes pratiques pour un stockage sécurisé

  • Utilisez toujours un coffre-fort homologué (norme EN 14450 ou équivalent pour armes).
  • Séparez systématiquement les armes des munitions.
  • Ne communiquez jamais le code ou la clé du coffre à des tiers.
  • Vérifiez régulièrement l’état de votre dispositif de sécurité.
  • Rangez les clés de votre coffre dans un endroit distinct et sécurisé.
  • Déclarez immédiatement tout vol ou perte d’arme auprès des autorités.

Les nouveautés 2025 : obligations et contrôles renforcés

  • Obligation d’inscription au SIA pour tous les détenteurs d’armes (chasseurs, tireurs sportifs, collectionneurs, héritiers).
  • Stockage sécurisé : armoire ou coffre-fort conforme obligatoire pour toutes les armes et munitions.
  • Enregistrement électronique des transports d’armes via l’application «ArmeSecure».
  • Harmonisation européenne : la carte européenne d’armes à feu est désormais digitalisée, facilitant les déplacements pour les tireurs sportifs.
  • Contrôles accrus sur les ventes entre particuliers et la traçabilité des armes.


Questions fréquentes sur la législation des armes en France


Peut-on posséder une arme pour se défendre chez soi ?

Les armes de catégorie D peuvent être détenues à domicile, mais leur port et transport sont strictement réglementés.

Peut-on porter une arme de catégorie D pour se défendre dans la rue ?

Non, le port et le transport en public sont interdits sans motif légitime, même pour une bombe lacrymogène ou une matraque. Seule la détention à domicile est possible sans justification spécifique.

Un collectionneur peut-il posséder une arme de catégorie A ?

Non, sauf dérogation exceptionnelle et très encadrée par l’État, la détention d’armes de catégorie A reste interdite aux particuliers.

Peut-on transformer ou modifier son arme ?

La transformation d’une arme est interdite sauf si vous êtes armurier agréé. Toute modification qui change la catégorie de l’arme est un délit puni de 5 ans de prison et 75000 € d’amende.


Comment transporter une arme de chasse (catégorie C) ?

Le transport doit être justifié (chasse, tir sportif) et l’arme doit être déchargée, sous housse ou démontée. Le non-respect de ces règles expose à des sanctions.

Quelles démarches pour acquérir une arme de chasse ?

Il faut être titulaire d’un permis de chasse en cours de validité, créer un compte SIA, acheter chez un armurier agréé, et déclarer l’arme en préfecture.


Les armes de collection sont-elles soumises à la même législation ?

Les armes anciennes (avant 1900) sont généralement classées en catégorie D et peuvent être détenues librement, mais certaines pièces rares ou modifiées peuvent relever d’une catégorie supérieure.

Peut-on tirer sur sa propriété privée ?

Le tir sur propriété privée est soumis à des règles strictes de sécurité et de voisinage. Il est recommandé de se renseigner auprès de la préfecture ou de consulter un professionnel pour éviter toute infraction.


Conclusion : bien s’informer pour rester dans la légalité

La législation sur les armes en France est l’une des plus strictes d’Europe. Que vous soyez chasseur, tireur sportif, collectionneur ou simple citoyen, il est crucial de connaître la catégorie de votre arme et de respecter les démarches administratives associées. Le non-respect de ces règles expose à des sanctions lourdes.

Vous souhaitez acquérir une arme ou vérifier la conformité de votre équipement ? Renseignez-vous auprès de votre préfecture ou d’un armurier agréé, et consultez régulièrement les mises à jour législatives pour éviter tout risque.

N’hésitez pas à commenter cet article, à partager votre expérience ou à poser vos questions ! Pour aller plus loin, découvrez nos guides pratiques sur la sécurité, le stockage et l’entretien des armes.

Cet article est destiné à informer et à sensibiliser. Pour toute démarche ou situation particulière, rapprochez-vous d’un professionnel ou d’un service administratif compétent.

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