Guide complet de la migration des palombes 2025 : Dates, couloirs et techniques

Table des matières

La migration des palombes constitue l’un des phénomènes naturels les plus spectaculaires de l’automne en France. Chaque année, des millions de pigeons ramiers ( Columba palumbus ) traversent notre territoire en direction de la péninsule ibérique , offrant aux chasseurs et observateurs un spectacle unique qui mobilise des milliers de passionnés du Pays Basque jusqu’aux Landes .

vol de palombes en migration automnale

Les dates clés de la migration 2025

Le calendrier prévisionnel des passages

La saison migratoire 2025 s’étend traditionnellement de la mi-septembre jusqu’à la fin novembre , avec des périodes d’intensité variable selon les conditions météorologiques. Les observations récentes montrent que le phénomène migratoire devient de plus en plus imprévisible, influence par les changements climatiques et les modifications des pratiques agricoles .

Septembre 2025 marque le début timide de la migration. Les premiers vols de rouquets (jeunes palombes) sont observés dès le 28 septembre , annonçant l’arrivée progressive des grandes volées. Cette période reste généralement calme, avec des passages sporadiques de petits groupes explorant les couloirs traditionnels .

La période du 1er au 10 octobre voit une montée en puissance progressive. Les vents du Nord et de l’ Est entraînent le déplacement des oiseaux depuis leurs zones de nidification en Europe centrale et septentrionale. Les chasseurs expérimentés notent que cette période coïncide souvent avec les premiers coups de froid qui poussent les palombes à entamer leur périple vers le sud.

calendrier de migration des palombes 2025

Le pic de la Saint-Luc : moment crucial

Le pic migrateur se situe traditionnellement autour de la Saint-Luc , entre le 10 et le 20 octobre . Cette période mythique pour les « paloumayres » (chasseurs de palombes en gascon) concentre les passages les plus importants. En 2024, des observations ont été enregistrées avec 800 447 palombes enregistrées en une seule journée le 23 octobre au col du Marlenberg en Alsace.

Les conditions météorologiques jouent un rôle déterminant durant cette période cruciale. Un anticyclone bien établi avec des vents de Nord-Est constitue la configuration idéale pour observateur des passages massifs. À l’inverse, les perturbations atlantiques avec leurs vents d’Ouest peuvent bloquer la migration pendant plusieurs jours, créant un phénomène de « Stop and Go » caractéristique.

Novembre 2025 marque le ralentissement progressif de la migration. Les derniers passages significatifs s’observent généralement jusqu’au 20 novembre , avec des vols plus étalés et moins denses. Les palombes retardataires, souvent des oiseaux affaiblis ou désorientés, peuvent être enregistrés jusqu’en décembre dans certaines régions.

Les couloirs migrateurs principaux

Les axes traditionnels de passage

Les couloirs de migration suivent des routes ancestrales modelées par la géographie et transmises de génération en génération d’oiseaux. Trois axes majeurs structurent le passage des palombes à travers la France, présentant chacun des caractéristiques spécifiques qui influencent les stratégies de chasse.

carte des couloirs migrateurs en france

Le couloir atlantique constitue l’axe principal, drainant les populations venues des Pays-Bas , de Belgique et du nord de la France . Les palombes suivent la façade atlantique, traversant successivement la Bretagne , les Pays de la Loire , puis le Poitou-Charentes avant de converger vers les Landes et le Pays Basque . Ce couloir concentre environ 60% des effectifs migrateurs selon les derniers comptages du GIFS (Groupe d’Investigation sur la Faune Sauvage).

Le couloir rhodanien représente la deuxième voie majeure. Les palombes empruntent la vallée du Rhône depuis la Suisse et l’ Allemagne , passant par le col de l’Escrinet en Ardèche avant de bifurquer vers les Pyrénées orientales . Cet itinéraire, plus direct mais plus exigeant physiquement pour les oiseaux, voit passer environ 25% des migrateurs .

Le couloir central traverse le Massif Central , utilisé principalement par les populations d’ Europe centrale . Les oiseaux passent par le Berry , le Limousin et l’ Auvergne avant de rejoindre les axes principaux. Ce couloir, moins fréquenté, représente environ 15% du flux migratoire total.

Les cols pyrénéens : passages obligés

Les Pyrénées constituent une barrière naturelle que les palombes doivent franchir pour atteindre leurs quartiers d’hivernage en Espagne et au Portugal . Les cols deviennent alors des entonnoirs naturels où se concentrent des millions d’oiseaux, offrant des opportunités d’observation exceptionnelles.

Le col de Lizarrieta , situé à 450 mètres d’altitude entre Sare et Etxalar , reste le passage le plus emblématique. Les comptages et révélations des passages pouvant dépasser 40 000 à 80 000 palombes par jour en période de pointe. La configuration du col, avec ses versants boisés et ses prairies d’altitude, crée des conditions aérodynamiques favorables au franchissement.

Le col d’Organbidexka , perché à 1 283 mètres d’altitude, constitue un observatoire scientifique majeur. Depuis 1979, les ornithologues y effectuent des comptages systématiques qui ont permis de constituer une base de données unique sur l’évolution des populations migratrices. Les vents dominants y créent des ascendances thermiques exploitées par les oiseaux pour économiser leur énergie.

Urrugne , Sare et Banca complètent le dispositif de surveillance des cols basques. En 2024, le poste d’ Urrugne a enregistré le passage record de 1 053 960 palombes , soit 47% des effectifs enregistrés sur l’ensemble des postes d’observation. Ces sites stratégiques permettent aux scientifiques de suivre l’évolution des populations et d’adapter les mesures de gestion.

observation matinale au col pyrénéen

Les techniques de chasse traditionnelles

La palombière au filet : un art ancestral

La chasse en palombière représente la quintessence de la tradition cynégétique du Sud-Ouest . Cette technique millénaire, transmise de génération en génération, allie patience , observation et communion avec la nature . Plus qu’une simple méthode de chasse, c’est un art de vivre qui rythme l’automne véritable dans les Landes , le Gers et la Gironde .

L’installation d’une palombière traditionnelle nécessite plusieurs semaines de préparation minutieuse. La cabane centrale , généralement perchée entre 8 et 13 mètres de hauteur, doit être parfaitement camouflée dans la canopée. De cette position stratégique partent des couloirs souterrains ou semi-entrés, revêtements de fougères et de branchages , permettant aux chasseurs de se déplacer sans être détectés par les palombes posées dans les arbres.

Le système de filets horizontaux (appelés « pantes » dans les Landes) constitue le cœur du dispositif. Installés au sol sur une surface d’environ 60 mètres carrés , ces filets sont actionnés par un ingénieux système de poulies et de contrepoids . L’art consiste à faire descendre les palombes des cimes jusqu’au sol, où elles seront capturées vivantes. Cette technique, qui permet la sélectivité des prises et le relâcher des oiseaux non désirés, s’inscrit parfaitement dans une démarche de gestion durable .

Les appelants vivants jouent un rôle crucial dans le succès de la chasse. Ces pigeons domestiqués , généralement des Bleus de Gascogne , sont entraînés à monter et descendre des arbres au signal du chasseur. Leur comportement naturel rassure les palombes sauvages et les incite à se poser. Un bon « paloumayre » peut gérer jusqu’à 20 appelants simultanément, créant une véritable chorégraphie aérienne pour séduire les migrateurs.

La chasse au poste fixe et au vol

La chasse au pylône ou au poste fixe constitue une alternative plus accessible que la palombière traditionnelle. Ces installations surélevées , généralement situées sur les coteaux et les lignes de crête , permettent le tir au vol des palombes en migration. Dépourvues de filets et d’appelants vivants, elles auront nécessairement une excellente connaissance des couloirs de passage et une grande adresse au tir.

Pour cette pratique, l’équipement reste relativement simple mais doit être choisi avec soin. Un fusil de calibre 12 chambré en 70 ou 76 mm constitue l’arme de prédilection. Les cartouches spéciales palombes de 34 à 36 grammes avec du plomb n°4 à 6 offrent le meilleur compromis entre portée et densité de gerbe . Les marques comme B&P Mygra Colombaccio , Mary Arm Palombe ou FOB F2 sont particulièrement appréciées pour leur régularité et leur efficacité jusqu’à 40 mètres.

L’utilisation de formes plastiques et d’ appels mécaniques révolutionne progressivement cette chasse. Les pigeons à ailes tournantes électriques, les pompes mécaniques et autres dispositifs mobiles créent l’illusion d’un groupe de palombes en train de se nourrir. Ces innovations, disponibles sur des sites spécialisés comme www.lemontagnard-outdoor.fr , permettent d’attirer efficacement les vols même sans appelants vivants.

La chasse à l’affût en plaine se pratique pendant toute la période d’hivernage. Les palombes se nourrissent dans les chaumes de maïs et les champs de tournesol , offrant des opportunités de chasse différentes. Cette technique nécessite un excellent camouflage , une connaissance approfondie des habitudes alimentaires des oiseaux et beaucoup de patience. Les filets de camouflage 3D , les vêtements adaptés et les affûtages mobiles constituent l’équipement indispensable du chasseur moderne.

palombière traditionnelle en forêt

L’équipement essentiel du chasseur

Armes et munitions adaptées

Le choix de l’ armement conditionne largement le succès de la chasse à la palombe. Pour le tir au posé en palombière, un fusil juxtaposé ou superposé en calibre 12 avec des canons de 71 ou 76 cm offre la polyvalence nécessaire. Les starters doivent être adaptés selon la distance de tir : 1/4 et 1/2 pour les tirs rapprochés (15-25 mètres), 3/4 et complet pour les tirs à moyenne distance (30-40 mètres).

Les munitions méritent une attention particulière. Pour la migration précoce (septembre-début octobre), des cartouches de 32-34 grammes avec du plomb n°6 ou 7 suffisent. En pleine saison (octobre-novembre), privilégiez des charges de 36 grammes avec du plomb n°5 ou 6, les palombes étant plus graminées et plus méfiantes. Les cartouches à bourre jupe type B&P Mygra ou Rottweil Game Edition garantissent une gerbe dense et une excellente pénétration jusqu’à 45 mètres.

Pour les zones humides, l’utilisation de munitions sans plomb devient obligatoire. Les cartouches acier ou tranchant des fusils ont éprouvé fleur de lys et un ajustement du tir (compter deux numéros de moins qu’avec le plomb). Ces munitions, disponibles chez les spécialistes comme Terres et Eaux ou sur www.lemontagnard-outdoor.fr , offrent des performances comparables tout en respectant l’environnement.

Accessoires et équipements spécialisés

L’équipement du chasseur de palombes va bien au-delà de l’armement. Les jumelles 10×42 avec traitement antireflet permettent de repérer les vols à grande distance et d’anticiper leur trajectoire. Un télémètre laser aide à évaluer précisément les distances, crucial pour ajuster le tir en fonction de la portée des munitions.

Pour la palombière , l’équipement spécifique comprend de nombreux accessoires techniques. Les palettes mécaniques , pompes et systèmes de va-et-vient permettent d’animer les appelants. Les casques en aluminium ou plastique protègent les pigeons domestiques, tandis que les enveloppes et corsets assurent leur sécurité. Le cordage noir ou vert de 4 ou 5 mm, les poulies et mousquetons constituent l’ossature du système de commande à distance. Tous ces équipements sont disponibles sur des sites spécialisés comme Palombe-mécanique.com ou chez Ducatillon .

Le confort et la sécurité ne doivent pas être négligés. Une veste de chasse respirante avec poches multiples, un pantalon renforcé aux genoux, des bottes étanches et un siège souple permettent de supporter les longues heures d’attente. Le gilet de sécurité orange fluo , obligatoire en battue, reste recommandé même en poste fixe pour être visible des autres chasseurs.

Les nouvelles technologies enrichissent l’expérience. Les caméras de chasse permettent de surveiller les passages et d’étudier les comportements. Les applications mobiles comme celle de Palombe.com offrent un suivi en temps réel de la migration avec carte interactive et observations partagées. Les forums et réseaux sociaux facilitent l’échange d’informations entre chasseurs, créant une véritable communauté connectée.

équipement complet chasse palombe

Aspects scientifiques et réglementaires

Les études sur la migration

La recherche scientifique sur la migration des palombes mobilise de nombreux organismes. Le GIFS (Groupe d’Investigation sur la Faune Sauvage), créé en 1989, coordonne les études en Nouvelle-Aquitaine . Leurs comptages systématiques aux cols pyrénéens depuis 1999 ont permis de constituer une base de données unique, révélant les tendances à long terme des populations migratrices.

Les technologies de pointe révolutionnent notre compréhension du phénomène. Des balises GPS et ARGOS équipent désormais des dizaines de palombes, permettant de suivre leurs trajectoires précises . Ces études révèlent des informations surprenantes : certains oiseaux parcourent jusqu’à 2 500 kilomètres en quelques semaines, volant à des altitudes pouvant atteindre 2 000 mètres et maintenant des vitesses moyennes de 60 km/h .

Les facteurs climatiques influencent profondément la migration. Les recherches du CNRS et de l’ INRAE ​​montrent que le réchauffement climatique modifie les dates de départ et les routes migratoires. Les hivers plus doux incitent de plus en plus de palombes à hiverner en France plutôt qu’en Espagne, bouleversant les schémas traditionnels. Les modifications agricoles , notamment l’extension des cultures de maïs , créent de nouvelles zones d’alimentation qui retardent ou détournent la migration.

L’ impact des éoliennes sur les couloirs migrateurs fait l’objet d’études approfondies. Les parcs éoliens situés sur les axes de migration peuvent créer des effets barrière ou provoquer des collisions . Les ornithologues travaillent avec les développeurs pour adapter l’implantation des éoliennes et minimiser leur impact sur les oiseaux migrateurs.

Cadre réglementaire 2025

La réglementation de la chasse à la palombe s’inscrit dans un cadre juridique complexe, mêlant droit européen , législation nationale et arrêtés départementaux . La Directive Oiseaux européenne reconnaît la palombe comme espèce chassable , tout en imposant des mesures de gestion durable .

Pour la saison 2025-2026, l’ ouverture générale de la chasse est fixée du 21 septembre 2025 au 28 février 2026 dans la plupart des départements. Cependant, des variations existent selon les régions. Dans les Pyrénées-Atlantiques , la chasse en palombière peut commencer dès le 1er septembre pour permettre la préparation des installations. Les Landes autorisent l’utilisation d’appelants vivants uniquement pour le tir au posé , interdisant leur emploi pour le tir au vol.

Les chasses traditionnelles aux filets font l’objet d’une attention particulière des autorités européennes. La Commission européenne a émis en février 2025 une mise en garde concernant les pantalons et pantières , remettant en question leur conformité avec la Directive Oiseaux. Les fédérations de chasseurs du Sud-Ouest, soutenues par les parlementaires locaux et la ministre de la Transition écologique , défendent ces pratiques ancestrales en argumentant leur sélectivité , leur caractère patrimonial et les prélèvements limités (moins de 1% de la mortalité naturelle).

Le permis de chasser validé pour l’année en cours reste obligatoire, accompagné de l’ assurance responsabilité civile . Pour l’achat de munitions, la présentation du permis et de sa validation est exigée. Les chasseurs étrangers doivent obtenir un permis temporaire auprès de l’Office français de la biodiversité. Le respect des propriétés privées et des zones de non-chasse reste fondamental, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au retrait du permis.

FAQ : Questions fréquentes des chasseurs

Période et conditions optimales

Quand observer les meilleurs passages de palombes ?
Les passages les plus spectaculaires se concentrent entre le 15 et 20 octobre , période de la Saint-Luc . Les conditions idéales combinent un anticyclone stable, des températures fraîches (8-15°C) et des vents de Nord-Est modérés (15-25 km/h). Les matinées brumeuses suivies d’éclaircies vers 10h mettent en évidence les poses dans les palombières.

Comment les conditions météo influencent-elles la migration ?
Les vents d’Est et de Nord-Est accélèrent la migration en poussant les oiseaux vers le Sud-Ouest. À l’inverse, les vents d’Ouest et les perturbations atlantiques bloquent les passages, créant des accumulations d’oiseaux qui se répartissent massivement dès l’amélioration météo. Le brouillard épais cloue les palombes au sol, tandis que la pluie fine les fait voler plus bas, à portée de fusil.

Quelles sont les meilleures heures pour la chasse ?
Le levier du jour jusqu’à 10h constitue le créneau privilégié, avec un pic d’activité entre 8h et 9h30. Les palombes profitent des premières thermiques pour prendre de l’altitude. Un deuxième passage, moins important, s’observe en fin d’après-midi, entre 16h et 18h, quand les oiseaux cherchent des dortoirs pour la nuit.

Choix du matériel et des techniques

Quel équipement pour débuter la chasse à la palombe ?
Pour débuter, privilégiez un fusil calibre 12/70 polyvalent avec starters interchangeables (environ 800€ neuf). Ajoutez des cartouches de 34-36g en plomb n°5 ou 6 (17-20€ la boîte de 25). Les formes plastiques (60-90€ le lot de 12) et un filet de camouflage (40-60€) complètent l’équipement de base. Retrouvez l’ensemble sur www.lemontagnard-outdoor.fr avec possibilité de paiement en 3 ou 4 fois sans frais .

Comment améliorer l’efficacité de ses appelants ?
Les appelants vivants ont exigé un dressage patient de 3 à 4 mois minimum. Habituez-les progressivement aux mécanismes (palettes, pompes) en commençant par de courtes sessions. Variez les mouvements pour créer du réalisme : montées rapides, descentes en spirale, battements d’ailes. L’ajout de formes HD avec ailes mobiles (175€) renforce l’attractivité du dispositif. Les appels manuels type Helen Baud (20-30€) permettent d’imiter le roucoulement pour rassurer les palombes méfiantes.

Quelle distance de tir privilégier ?
En palombière, les tirs s’effectuent généralement entre 20 et 35 mètres . Au-delà de 40 mètres, même avec des cartouches magnum, les risques de bénir sans tuer augmentent considérablement. Utilisez un télémètre pour évaluer précisément les distances et ajustez votre étranglement (starter) en conséquence : 1/4 jusqu’à 25m, 1/2 jusqu’à 35m, 3/4 au-delà.

Aspects pratiques et communautaires

Où trouver les meilleures informations sur la migration en cours ?
Le site Palombe.com reste la référence avec sa carte interactive mise à jour quotidienne par plus de 800 observateurs. L’application mobile permet de suivre les passages en temps réel et de partager ses observations. Les forums spécialisés comme Migrateurs.forumgratuit.org et ChassesPassion.net offrent des échanges entre passionnés. Les réseaux sociaux , notamment les groupes Facebook locaux, diffusent des alertes instantanées lors des gros passages.

Comment visiter une palombière traditionnelle ?
Plusieurs offices de tourisme du Sud-Ouest proposent des visites guidées de palombières, notamment à Anzex (Lot-et-Garonne) et dans le Gers . Les visites, généralement organisées d’août à octobre, durent 2-3 heures et coûtent entre 8 et 15€ par personne. Certains domaines comme En Terres Baroques à Eauze proposent des séjours combinant chasse, gastronomie et découverte du patrimoine. Réservation recommandée via les sites touristiques départementaux.

Existe-t-il des formations pour apprendre les techniques traditionnelles ?
Les fédérations départementales de chasseurs organisent régulièrement des stages d’initiation à la chasse à la palombe. L’ ANCP (Association Nationale des Chasseurs de Palombe) propose des formations pratiques sur la construction et la gestion d’une palombière. Des vidéos pédagogiques de qualité sont disponibles sur YouTube, notamment les chaînes Palombe.org-TV et France 3 Nouvelle-Aquitaine .

Ressources et liens utiles

Sites d’information et communautés

Pour approfondir vos connaissances et rejoindre la communauté des passionnés, plusieurs ressources en ligne s’avèrent indispensables. Le portail Palombe.com centralise l’actualité migratoire avec des mises à jour quotidiennes , une carte interactive et plus de 8 000 observations par saison. Le site Observatoire des Migrateurs propose un suivi scientifique participatif ouvert à tous les chasseurs.

Les forums de discussion constituent des espaces d’échange privilégiés. ChassesPassion.net rassemble la plus grande communauté francophone avec des sections dédiées aux migrateurs. Le forum Palombière.forumactif.com se concentre exclusivement sur la chasse traditionnelle avec des conseils techniques pointus. Pour les aspects matériels, Migrateurs.forumgratuit.org propose des retours d’expérience sur les équipements.

Équipements et produits spécialisés

L’approvisionnement en matériel de qualité reste essentiel pour une pratique réussie. Le Montagnard Outdoor propose une gamme complète d’équipements pour la chasse aux migrateurs : formes plastiques HD (9-175€), appels professionnels (8-36€), mécaniques d’animation (38-125€) avec livraison mondiale et paiement en 3/4 fois sans frais .

Pour les munitions spécifiques , Terres et Eaux offrent un large choix de cartouches palombes des meilleures marques. Ducatillon et Tout-Chasse complètent l’offre avec des accessoires techniques pour palombières. Les sites Naturabuy et Chassemarket proposent du matériel d’occasion vérifié.

Vidéos et formations

Les ressources audiovisuelles facilitent l’apprentissage des techniques. La chaîne YouTube « Chasse à la palombière » propose des tutoriels détaillés sur la construction et l’aménagement des installations. France 3 Nouvelle-Aquitaine diffuse régulièrement des reportages sur la tradition avec des images exceptionnelles de migration. Le documentaire « CHASSE A LA PALOMBIÈRE DANS LE GERS » d’Eric De Keyser (27 minutes) offre une immersion complète dans cet art de vivre.

Pour une approche humoristique mais néanmoins instructive, le sketch culte de Tonton Cristobal « La Palombière » reste une référence culturelle incontournable du Sud-Ouest. Les émissions de Radio Mendililia proposent des analyses hebdomadaires de la migration avec interventions d’experts du GIFS.

Informations touristiques et séjours

Le tourisme cynégétique se développe autour de la chasse à la palombe. En Terres Baroques à Eauze (Gers) propose des séjours tout comprenant mêlant chasse, gastronomie et découverte du patrimoine gascon. La Cabane Palombière du Domaine Le Nizan offre une expérience d’hébergement insolite dans une authentique palombière aménagée (à partir de 150€/nuit).

Les offices de tourisme organisent des visites guidées : Lot-et-Garonne Tourisme à Anzex (14h, 8-12€), Coteaux et Landes de Gascogne avec transport en mini-bus inclus. Hunting Passion propose des séjours de chasse encadrés en Sologne avec hébergement en gîte traditionnel (à partir de 450€/jour). Pour une approche naturaliste, l’ Observatoire d’Arjuzanx dans les Landes permet d’observer la migration dans un cadre préservé.

Conclusion : L’avenir de la tradition

La migration des palombes 2025 s’annonce sous le signe de l’adaptation face aux défis contemporains . Entre climatiques qui modifient les routes changements ancestraux, évolutions agricoles qui transforment les habitats, et pressions réglementaires européennes qui remettent en question les pratiques traditionnelles, la chasse à la palombe traverse une période charnière de son histoire millénaire.

Pourtant, cette tradition reste profondément ancrée dans l’ identité culturelle du Sud-Ouest. Les 2,2 millions de palombes comptées en 2024 aux cols pyrénéens témoignent de la bonne santé des populations. L’engouement des jeunes générations pour cette chasse, facilité par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux , assure la transmission des savoirs.

Les innovations techniques – balises GPS pour le suivi scientifique, applications mobiles pour le partage d’informations, équipements modernes respectueux de l’environnement – ​​permettent d’allier tradition et modernité dans une approche de gestion durable . Les chasseurs, devenus acteurs de la conservation , participent activement aux comptages et études scientifiques qui garantissent la pérennité de l’espèce.

L’avenir de la chasse à la palombe repose sur cette capacité d’adaptation constante, sur le dialogue constructif entre chasseurs, scientifiques et institutions, et sur la transmission passionnée d’un patrimoine vivant aux générations futures. Car au-delà de la simple pratique cynégétique, c’est tout un art de vivre , une connexion profonde avec la nature et un lien social irremplaçable qui se perpétuent chaque automne quand résonne le premier « Arribet lou paloume ! » dans les palombières du Sud-Ouest.

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